Entre Enthousiasme et Opposition

blaise compaore -jeunesse politique

Le Président au chevet d’un jeune footballeur blessé

Les gouvernements burkinabè successifs ont réalisé des investissements importants ayant permis d’augmenter considérablement le taux de scolarisation dans le pays. L’Education devient obligatoire pour les enfants de moins de 17 ans depuis 2007 et la scolarisation primaire universelle était en voie de devenir réalité, avec un taux de scolarisation dans le primaire de 92,8 % pour l’année 2012/2013, comparé à 38,6 % en 2000.

A l’Université, la forte augmentation du nombre d’étudiants entre 2005 et 2014 provoqua un manque criant d’infrastructures adaptées et de professeurs. A cela, s’ajoutèrent des grèves récurrentes dans les établissements, rendant aléatoire le calendrier universitaire. Ainsi, un jeune ayant obtenu son bac en 2006 risquait de commencer son année universitaire qu’en 2008. Ce problème perdure encore aujourd’hui.

Au-delà de ces difficultés, c’est plus encore l’offre insuffisante d’emplois à la sortie de l’université qui provoquèrent des frustrations croissantes parmi les étudiants. Cette jeunesse universitaire – à la différence de la jeunesse urbaine et rurale moins diplômée – tomba de plus en plus en désamour et considéra le régime Compaoré responsable de leurs difficultés et des débouchés insuffisants.

En revanche, la popularité du Président Compaoré fut forte parmi les jeunes burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. En effet, ces jeunes furent confrontés en 2010 à des manifestations de xénophobie à leur apogée, s’ajoutant aux problèmes propres à la jeunesse en Afrique comme le chômage et la précarité. Pour eux, Compaoré fut alors un sauveur, apportant paix et réconciliation en Côte d’Ivoire.

Enfin, les efforts engagés par l’Administration pour le développement du sport et de la culture (cinéma, artisanat, théâtre et musique) ont rencontré un large écho parmi la jeunesse burkinabè.