Discrimination Positive

Les Femmes d’Abord dans de Multiples Domaines

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Le gouvernement Compaoré a adopté puis engagé des mesures de discrimination positive en faveur des femmes dans la vie politique, économique et sociale telle que l’accès à l’université, aux postes de responsabilité sur la scène politique et même dans l’armée. Ainsi, un quota minimum de 30 % de femmes a été instauré pour les inscrits sur les listes électorales aux élections législatives et municipales.

Dans cette même logique, en 2007, la Politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural (PNSFMR) obligea les autorités locales à mettre en place un système de quotas favorable aux femmes sur la propriété foncière et à faire de l’égalité des sexes une règle de droit intangible dans leur gestion des questions relatives aux biens fonciers. La PNSFMR prévoyait également que les femmes participent, au niveau local, aux comités de suivi et de contrôle de l’exécution, par les autorités locales, de cette nouvelle Politique foncière.

Au-delà de la Politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural ( PNSFMR), la Politique nationale pour l’égalité des sexes adoptée en 2009, visa à créer une société libérée de toute forme d’inégalité et de violation des droits de l’être humain.

La disparité entre le nombre de filles et de garçons dans l’enseignement primaire est devenue quasi-nulle

Dans l’enseignement primaire, les disparités entre le nombre de filles et de garçon étaient en passe de disparaître au Burkina Faso en 2013, avec 99 filles pour 100 garçons. La tendance était similaire dans l’enseignement secondaire puisqu’au cours des deux dernières décennies, le nombre de filles qui était de 50 pour 100 garçons en 1990, est passé à 80 filles pour 100 garçons en 2012. Ces progrès importants résultèrent de l’éducation obligatoire instaurée jusqu’à l’âge de 16 ans, des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’éducation des filles, et des actions de discrimination positive engagées.

Ainsi, BRIGHT, le programme du Burkina en faveur de l’éducation des filles par le biais de campagnes de sensibilisation et d’actions de discrimination positive, fut reconnu comme « Best Practices » (Meilleures pratiques) pour l’Afrique au Sommet du G8, à Gleneagles, en 2005. La présence de filles à l’école bondit de 36 % en 2001 à 81 % en 2010.

Faciliter l’accès aux financements pour les femmes

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Les gouvernements successifs de Compaoré facilitèrent l’accès des femmes aux financements à travers la mise en place de fonds divers tels que les FAARF, FAFPA, FASI, FAPE, FAIJ, FNPLS, FONER et FODEL, octroyant des subventions allant de 75 435 FCFA (115 euros), à 75 435 000 FCFA (€ 115 000), ainsi qu’à travers l’appui à la microfinance et aux partenariats avec des banques commerciales, afin de permettre aux activités informelles des femmes de devenir partie intégrante du secteur privé officiel.

En 2009, près de 40 % des femmes vivant dans la pauvreté bénéficièrent du FAARF, le fonds du gouvernement en soutien aux activités rémunératrices des femmes, oppérationel depuis 1990.

En 2012, un programme consacré à la formation des jeunes filles aux techniques agricoles a été mis en place afin de combattre le chômage. Ce programme suscita un vif intérêt ; en 2013, mille groupements de filles bénéficièrent de ce programme instauré par le gouvernement Compaoré, contre 273 groupements en 2012. En 2014, 2 300 groupements féminins, au total, avaient bénéficié de ce programme et avaient été formés au maniement d’équipements permettant la transformation agricole.

En 2013, sur les 51 580 sociétés enregistrées au Burkina, seules 9 % (soit 4 527) d’entre elles étaient dirigées par des femmes. Cependant, les business plans, dont la viabilité fut approuvée, bénéficièrent de prêts concessionnels accordés par le gouvernement, selon le principe d’une discrimination positive, avec un taux d’intérêt de 3,5 % pour les femmes contre 4 % pour les hommes.

Des métiers qui s’ouvrent aux femmes … et aux hommes

En 2009, concernant l’emploi, la répartition était sensiblement identique : 14,4 % des femmes avaient un poste permanent, comparé à 16 % des hommes, et 83,1 % des femmes travaillaient de manière saisonnière comparé à 80,9 % des hommes. En 2009 toujours, en matière d’épargne, il n’y avait pas de forte disparité de genre puisque  32 % des femmes mettaient de l’argent de côté, pour 34,3 % des hommes.

Dans de nombreux pays, certains métiers comme le métier de sage-femme ou de maçon semblent être réservés soit aux femmes soit aux hommes.  Au Sénégal par exemple, les hommes n’ont pas accès à la formation pour devenir sage-femme. Ce n’est pas le cas au Burkina. De ce fait, les sénégalais souhaitant exercer ce métier se sont  rendus au Burkina Faso pour l’apprendre et l’exercer.  Et au Burkina, de plus en plus de femmes se dirigent vers des secteurs traditionnellement dominés par les hommes tels que l’armée, la mécanique automobile, la plomberie, le métier de chauffeur et la maçonnerie.

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