Paix sociale & Tolérance religieuse

washington post -world racial tolerance map 2013

La fascinante carte de la tolérance raciale et ethnique dans le monde en 2013, publiée par le Washington Post, plaçait le Burkina Faso en tête de l’Afrique. Plus de 60 ethnies différentes cohabitaient pacifiquement grâce à l’attention particulière portée à chacune d’entre elles, phénomène rare au XXIe siècle.

Compaoré, très attaché au principe de laïcité de l’état, s’appliquait à maintenir l’équilibre et préserver l’harmonie dans un pays peuplé à 62 % de  musulmans, 23 % de catholiques, 4 % de protestants et 7 % d’animistes ; il y parvenait notamment en favorisant la participation des chefs traditionnels et religieux aux débats sur la vie politique et les questions de société.

Le célèbre indice Global Peace Index qui évalue le degré de tensions sociales et l’absence de violences au sein de 162 pays, classa le Burkina Faso parmi les 5 meilleurs pays africains de 2008 à 2014, devançant, de loin, les autres pays d’Afrique de l’Ouest. Après le départ de Compaoré, le classement du pays s’effondra, passant de 48ème en 2014 à 88ème en 2016. Burkina y parvenait notamment en favorisant la participation inclusive des chefs traditionnels et religieux de toutes les ethnies et confessions aux programmes de politique sociale et aux débats sur la vie politique et les questions de société.

L’école publique est laïque, mais l’enseignement dans le privé est de plus en plus confessionnel. En 2014, plus de 60 % des écoles privées étaient des madrasas. En considérant les madrasas comme essentielles pour parvenir à une éducation universelle, le gouvernement Compaoré mit en place un programme (PREFA) afin de renforcer la qualité de l’enseignement prodigué par ces écoles, tout en s’assurant du respect de l’égalité des sexes et des valeurs burkinabè telles que la tolérance et le respect de la loi. La Banque islamique de développement (BID) était un partenaire majeur du programme PREFA ainsi que les chefs traditionnels et les chefs religieux de la communauté musulmane du Burkina Faso.

Depuis 2014, des cours sur les droits de l’homme font partie intégrante du cursus scolaire dans les écoles primaires du pays.

Compaoré, réputé d’avoir une grande capacité d’écoute, a mis en place une méthode de gouvernance, fondée sur la concertation et la prise de décision inclusive.

De plus, Comparé a toujours veillé sur le maintien d’un certain équilibre dans la nomination des postes au sein du gouvernement et de l’administration et sur une distribution relativement équitable entre les différents groupes ethniques.

Cette méthode inclusive et d’écoute lui a permis de préserver la paix sociale ce qui lui a valu l’estime dans son pays et d’être respecté par toutes les parties dans la médiation des conflits en Afrique.