Jeunesse & Etudes

blaise compaopre-jeunesse education

La jeunesse représente une source d’espoir pour le pays et pour la transformation des structures existantes. Depuis 2007, l’école est obligatoire pour tous les enfants de moins de 17 ans. Des efforts financiers considérables, au regard des ressources limitées de l’Etat, furent engagés pour accroître la scolarisation dans l’éducation primaire et secondaire.

Ainsi, depuis 1990, des établissements d’enseignement secondaire furent construits dans toutes les régions du pays, et près de 300 départements sur les 351 existants, furent dotés de lycées lors du deuxième mandat de Blaise Compaoré (1998-2005). Lors de ce second mandat, l’Université de Ouagadougou vit ses capacités d’accueil augmenter, tandis que des universités furent ouvertes à Bobo-Dioulasso et à Koudougou.

Un nouvel élan fut donné par la mise en œuvre du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB/ 2002-2012), d’un coût de 235 milliards de FCFA soit environ € 360 millions qui permit de construire 800 écoles en seulement 3 ans (entre 2002 et 2005) et de recruter près de 3 000 enseignants.

Le budget du ministère de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique représentait plus de 5% du budget national en 2013.

Au niveau universitaire, en 2012/13, 74 276 étudiants étaient inscrits dans 179 universités et instituts d’enseignement supérieur au Burkina Faso. Le Centre de Recherche  Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA) est devenu une référence dans le domaine de la recherche en biologie et génétique moléculaires appliquées en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, 2iE forme des étudiants dans des secteurs stratégiques pour le développement en Afrique.

En 2014, 55 000 étudiants – contre 20 000 en 2005 – étaient inscrits à l’Université de Ouagadougou, 10 000 à Bobo-Dioulasso et 5 500 à Koudougou. Pr. Yvonne Bonzi, professeur et chercheur en chimie à l’Université de Ouagadougou, a reçu le prestigieux prix scientifique Kwamé Nkrumah pour les femmes en 2013 qui comprenait une bourse de 20 000 euros.

De plus, le plus grand télescope optique d’Afrique devait être installé fin 2014 au sommet du mont Djaogari (459 m), près de Dori (Nord), afin de contribuer à la recherche en astrophysique de l’Université de Ouagadougou ainsi que dans le monde entier. En parallèle, cette initiative majeure devait favoriser une ouverture à l’international des programmes de l’éducation et de la recherche de l’Université. Cependant, les nombreuses attaques perpétrées dans la région par des groupes armés, et notamment par des terroristes, depuis le départ de Compaoré ont compromis la mise en œuvre de ce projet.

Avant son départ, le Président Compaoré avait lancé un Plan National d’Action de Développement de l’Enseignement Supérieur (PNADES 2014-2024) financé par une enveloppe de 1 127 milliards de FCFA (1,7 milliards d’euros) soit 113 milliards (172 millions d’euros) par an.

Si le nombre de jeunes universitaires augmenta fortement, ils leur étaient de plus en plus difficile de trouver un emploi à la hauteur des qualifications qu’ils avaient acquises pendant leurs études, créant de ce fait des frustrations explosives. En bref, Diplôme Oui mais Boulot Non.