Education

L’Enseignement Primaire Universel, un Pari Presque Réussi

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En 1991, le Burkina Faso était l’un des tout derniers pays dans les différents classements relatifs à l’Education, notamment avec un taux d’inscription à l’école parmi les plus faibles au monde. En revanche, en 2014, le pays était en voie d’atteindre l’enseignement primaire pour tous.

Depuis 2007, l’école est obligatoire pour tous les enfants de moins de 17 ans.

En 2013-2014, l’écart entre le nombre de filles et de garçons à l’école était presque nul dans l’enseignement primaire, avec 99 filles pour 100 garçons. Il s’est également réduit de manière significative dans l’enseignement secondaire avec 80 filles pour 100 garçons.

Les outils clés sous l’Administration Compaoré pour y parvenir :

  • Des investissements massifs dans la construction d’écoles, la loi du gouvernement sr « l’Enseignement gratuit pour tous » depuis 2007 et l’enseignement obligatoire jusqu’à 16 ans qui a bénéficié de campagnes de sensibilisation ;
  • Entre 1993 et 2014, le montant du budget pour l’enseignement a augmenté de 9,2% par an en moyenne, contre une augmentation moyenne du budget national de 6,9% par an ;
  • Les associations de parents d’élèves ont été incitées à faire des dons pour améliorer la vie scolaire de leurs enfants, créant par là-même un véritable attachement à l’importance de l’enseignement au sein des communautés.

Statistiques témoignant de l’amélioration de l’enseignement au Burkina Faso entre 1991 et 2014 :

La priorité de Compaoré depuis 1991 : les écoles primaires dans les régions rurales

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  • En 2014, le pays était en passe d’offrir un enseignement primaire universel avec un taux de scolarisation de 92,8 % en 2012/2013, contre 38,6 % en 2000 ;
  • Le nombre de classes en école primaire a été multiplié par cinq depuis 1991 et a doublé depuis 2000, ce qui a permis d’augmenter notablement la capacité d’accueil des écoles ;
  • En 2012, 86 % des élèves ont leur école à une distance de maximum 3 kilomètres ;
  • Le nombre d’enseignants en école primaire a augmenté de 9 % par an en moyenne depuis l’an 2000 ;
  • En 2012, le ratio élèves-enseignants était meilleur dans les régions rurales que dans les villes : 52 élèves par enseignant et par classe contre 59 dans les villes ;
  • La présence en classe des filles en âge d’être scolarisées a bondi, augmentant de 36 % en 2001 à 81 % en 2010 grâce à une politique de discrimination positive (repas offert pour les filles à l’école, quota 50/50 filles /garçons etc.) mise en place par le gouvernement ;
  • En 2013, le nombre de manuels scolaires par élève a augmenté de 500 % par rapport à l’an 2000 ;
  • Les écoles équipées de cantine atteignaient un pourcentage de 82 % en 2011, contre 49 % en l’an 2000.
  • Plus de la moitié des écoles n’étaient pas équipées d’assez de tables pour que les élèves puissent travailler, et seulement 12,9% des écoles primaires étaient alimentées en électricité en 2011 ;
  • Le Programme National d’Électrification dont les travaux publics avaient démarré en 2013, prévoyait d’alimenter 105 communes et chefs-lieux de zones rurales en électricité en 2016 ;
  • Les écoles publiques avaient grandement besoin d’un nombre plus important d’enseignants, ce qui est toujours le cas aujourd’hui.
  • Malgré les objectifs et les actions entreprises dans le cadre du Plan Décennal de Développement de l’Education de Base (PDDEB 2001-2010), les indicateurs de l’alphabétisation au Burkina Faso restaient encore bas (28,7%) en 2006, selon le recensement général de la population et de l’habitat. Un programme national d’accélération de l’alphabétisation mis en œuvre de 2011 à 2015 dans tout le pays visait à atteindre un taux d’alphabétisation de 60 % et de permettre à plus de 300 000 personnes d’apprendre à lire et à écrire de manière alternative.

Le succès de l’enseignement secondaire

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Ecole secondaire, Gando, Burkina Faso, Kéré Architecture, photo credit: Erik Jan Ouwerkerk

  • L’enseignement secondaire a bénéficié d’un effort soutenu de l’Etat en 2013, grâce notamment à une politique de discrimination positive en faveur de jeunes filles et un programme de bourses, de logements et d’allocations qui dès 2013 bénéficiait déjà à 2 000 jeunes filles ;
  • En 2013, le gouvernement a construit 36 nouveaux collèges et lycées et 116 salles de classe supplémentaires. Il a en outre développé l’infrastructure de 235 collèges dans les villes rurales à travers le pays. Quatre établissements d’enseignement et formation techniques et professionnels ont ouvert leurs portes à Tenkodogo (Centre-Est), Garango (Centre-Est), Toma (Ouest) et Dori (Nord), ce qui s’est traduit par le recrutement de 1 689 enseignants supplémentaires en 2013 ;
  • Le Programme National d’Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (EFTP) a permis la formation professionnelle de 4 000 jeunes en 2013 ;
  • En 2013/14, on dénombrait 762 445 élèves dans l’enseignement secondaire, contre 319 749 en 2005/06 et 199 397 en 2000/01 ; soit une augmentation de plus de 300% en 12 ans.
  • Le nombre de jeunes filles dans le secondaire a presque triplé entre 2005 et 2011 ;
  • Le nombre de garçons dans le secondaire a doublé entre 2005 et 2012 ;
  • L’écart entre le nombre de garçons et de filles dans l’enseignement secondaire a diminué, passant de 60 filles pour 100 garçons en 1990/91 à un ratio plus conséquent de 80 filles pour 100 garçons en 2012/13 ;
  • Le nombre d’enseignants dans l’enseignement secondaire a doublé entre 2005 et 2014 ;
  • Toutefois, seulement 4% des élèves étaient inscrits dans l‘enseignement technique, et 87% des lycées techniques étaient des établissements privés.

Le renforcement de l’Université et de l’Enseignement supérieur

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Le budget du Ministère de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique représentait plus de 5 % du budget national en 2013

  • Avant son départ, le Président Compaoré avait lancé un Plan National d’Action de Développement de l’Enseignement Supérieur (PNADES 2014-2024) financé par une enveloppe de 1 127 milliards de FCFA (1,7 milliards d’euros) soit 113 milliards (172 millions d’euros) par an ;
  • Le budget du ministère de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique représentait plus de 5% du budget national en 2013 ;
  • En 2012/13, 74 276 étudiants étaient inscrits dans 179 universités et instituts d’enseignement supérieur au Burkina Faso ;
  • Le Centre de Recherche  Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA) est devenu une référence dans le domaine de la recherche en biologie et génétique moléculaires appliquées en Afrique de l’Ouest ;
  • Le 16 juin 2006, le Président Compaoré a posé la première pierre de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, 2iE. Depuis, 5 000 étudiants ont été formés dans des secteurs stratégiques pour le développement en Afrique ;
  • Pr. Yvonne Bonzi, professeur et chercheur en chimie à l’Université de Ouagadougou, a reçu le prestigieux prix scientifique Kwamé Nkrumah pour les femmes en 2013 qui comprenait une bourse de 20 000 euros ;
  • Deux étudiants burkinabè ont remporté un Concours universitaire de Berkeley’s (25 000 $) avec leur invention de Faso Soap, un savon qui lutte efficacement contre le paludisme en repoussant les moustiques qui tuent encore 1 million de personnes par an dans le monde ;
  • De plus, le plus grand télescope optique d’Afrique devait être installé fin 2014 au sommet du mont Djaogari (459 m), près de Dori (Nord), afin de contribuer à la recherche en astrophysique de l’Université de Ouagadougou ainsi que dans le monde entier. En parallèle, cette initiative majeure devait favoriser une ouverture à l’international des programmes de l’éducation et de la recherche de l’Université. Cependant, les nombreuses attaques perpétrées dans la région par des groupes armés, et notamment par des terroristes, depuis le départ de Compaoré ont compromis la mise en œuvre de ce projet.