Santé

Les Multiples Défis de la Santé

blaise compaore- mortalite maternelle burkina faso

En 2010, le Burkina Faso fut classé premier pays d’Afrique et dans le top 10 au niveau mondial, pour les progrès enregistrés vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies, notamment en matière de 1/l’accès à l’eau potable 2/l’élimination de l’extrême pauvreté et la faim et 3/la lutte contre le VIH/Sida.

Compaoré s’est personnellement investi dans la promotion des programmes contre le VIH/Sida.

Sous l’impulsion personnelle du président Compaoré, le pays a dépassé de manière spectaculaire l’Objectif du Millénaire pour le Développement N°6 : combattre le Sida. La prévalence du VIH/SIDA passa de 7,2 % de la population en 1997 à 2 % en 2006, pour atteindre moins de 1 % à partir de 2012 jusqu’à son départ en 2014.

En 1998, le Burkina Faso adopte une approche multisectorielle décentralisée et participative qui implique tous les secteurs de développement dans la lutte nationale contre le VIH/Sida. Depuis la création du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) en 2001, Blaise Compaoré, en sa qualité de président de cette institution, s’est personnellement investi dans ce combat et a présidé de 2001 à 2015, les 14 sessions ordinaires avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre ces maladies.

En 2002, le Président Compaoré lui-même prêta son image pour une affiche de campagne contre le SIDA qui portait le slogan :

« Le Sida, ça me concerne… Et vous ? »
blaise compaore-lutte contre le vih sida burkina faso

Le Président Compaoré posant avec une Burkinabè séropositive sur l’affiche pour une campagne de sensibilisation contre le VIH/Sida

Le CNLS-IST a investi à travers ses Cadres Stratégiques successifs 2001-2005, 2006-2010 et 2011-2015 respectivement 88,6 milliards FCFA (€ 135 million), 181,7 milliards FCFA (€ 277 millions) et 178,4 milliards FCFA (€ 272 millions)  soit un montant total de 448,7 milliards FCFA soit 684 millions d’euros. Ces Cadres Stratégiques de riposte nationale contre le VIH/Sida ont été élaborés à travers un processus participatif de réflexion et de concertation qui a regroupé l’ensemble des acteurs multisectoriels au niveau central et régional, ainsi que les partenaires techniques et financiers.

Fruits de ces efforts, le VIH/Sida a été réduit d’une manière spectaculaire en seulement 10 ans et l’utilisation de méthodes contraceptives a presque triplée entre 2000 et 2012.

En 2013, 87,14 % des personnes atteintes du VIH/SIDA recevaient un traitement antirétroviral (ARV) au Burkina Faso.

Réduction de la mortalité maternelle de 30 % entre 2005 et 2014

Les subventions accordées aux services d’obstétrique et d’accouchement ainsi que des consultations gratuites accordées pendant la grossesse ont permis de réduire la mortalité maternelle de 30 % entre 2005 et 2014 et de 60 % entre 1990 et 2014.

Pendant plus d’une décennie, l’Administration Compaoré a investi de manière significative dans la construction de centres de soins de santé primaires dans les zones rurales. De ce fait, entre 1990 et 2011, le pourcentage d’infirmiers qualifiés par habitant a connu une forte hausse, se rapprochant des normes de l’Organisation mondiale de la santé (98,9 % des normes de l’OMS) (272).

2000

2011

Médecins

1 pour 45,207 habitants

1 pour 22,017 habitants

Sages-femmes

1 pour 40,525 habitants

1 pour 12,754 habitants

Pharmaciens

1 pour 147,362 habitants

1 pour 72,863 habitants

Les accouchements assistés par une infirmière ont presque doublé entre 2005 et 2011, passant de 42,9 % à 78,3 %. Le budget de l’État consacré aux soins obstétriques et néonataux d’urgence a été multiplié par 2,3 entre 2008 et 2010.

Depuis 2012, des campagnes de sensibilisation au cancer du sein et du col de l’utérus avec initiation à l’auto-examen des seins (AES) ont été organisées par le gouvernement dans les universités de Ouagadougou.

L’approvisionnement en eau, une success story

Les partenaires au développement considérèrent l’approvisionnement en eau des zones urbaines au Burkina Faso comme un succès majeur, et rare en Afrique subsaharienne. D’après la Banque mondiale et l’agence gouvernementale américaine USAID, l’Office National des Eaux et de l’Assainissement du Burkina (ONEA) était l’un des établissements les plus performants en Afrique subsaharienne.

En 2003, le Burkina Faso entra dans le groupe des principaux pays pionniers en matière de gestion et de développement durables et équitables en eau, terres et ressources connexes en Afrique.

L’accès durable à une eau traitée dans les zones urbaines est passé de 73 % en 1990 à 95 % en 2008, tandis que dans les zones rurales, le taux d’accès à l’eau potable s’élevait à 72 %. Ces taux étaient déjà en 2008 très proche de ceux requis par les OMD des Nations Unies fixés pour 2015.

L’approvisionnement en eau, jadis intermittent, était depuis 2010 jusqu’à son départ, continu.

Des campagnes de vaccinations à l’échelle nationale et au-delà

En 2013, 98 % des enfants furent vaccinés gratuitement, contre 44 % en 2004.

Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans qui était de 123 pour 1 000 enfants en 1990 a été ramené à 73 pour 1 000 enfants en 2013.

En décembre 2010, Blaise Compaoré lança une campagne de vaccination contre la méningite, permettant d’immuniser 12 millions d’enfants et de jeunes adultes âgés de 1 à 29 ans. Parrain du nouveau vaccin MenAfriVac, le Président Compaoré usa son influence pour sensibiliser les autres pays africains à l’importance de la vaccination, marquant ainsi une étape importante dans l’éradication de la méningite A dans la sous-région.

La qualité des services de santé demeure pauvre

Le Burkina Faso était toujours classé parmi les derniers pays dans les Rapports sur le développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). En 2014, le pays atteint son meilleur classement: 181 sur 187 pays. Après le départ de Compaoré, l’indice de développement humain a chuté, classant le pays de nouveau 185  sur 187 pays dans le rapport 2016 du PNUD.

En matière de nombre de médecins, sages-femmes et pharmaciens par habitant, les pourcentages étaient encore loin derrière les normes de l’OMS, respectivement 45 %, 39 % et 20 % des normes de l’Organisation mondiale de la Santé.